Ortega l’assassin du Nicaragua

Nous sommes le 19 juillet, jour de fête nationale au Nicaragua, et pourtant l’hymne « Salve a ti », ne fera plus figure d’adage. Au son des canons, ses paroles se noient dans un sombre naufrage. Car sous les coups d’Ortega, ne brille plus la paix en ton ciel. De nouveau, l’on tache du sang de tes frères, ta glorieuse bannière…

 

C’est drôle comme l’on peut rimailler avec les mots Pouvoir et Mémoire. Et pourtant c’est à croire, que ceux, qui partout dirigent, ont une conscience antinomique de ces deux concepts. Prenez Daniel Ortega, fils d’opposants politiques, lui-même membre dans sa jeunesse, du front Sandiniste de libération nationale. Fait prisonnier et torturé entre 67 et 74. Marié avec une poétesse, et esseulé d’un frère en 78 pour ses idées. Eh bien, après un parcours comme celui-ci, on ne serait pas si naïf de vouloir l’honorer d’une conscience humaniste, accordant à son peuple la liberté dont on l’avait privé. Et bien non. Quand les consciences révolutionnaires s’apaisent, c’est le « Système » qu’on voit naître. Et celui du Président Ortega, ce fut quelques réussites, ne serait-ce que sa « Croisade nationale d'alphabétisation », ainsi que des améliorations sur le plan de la santé, son école et ses soins gratuits. Mais c’est aussi un dégoût pour la défaite, et des actions controversées pour ne pas trop s’éloigner de la primauté. Ainsi dès les années 90, et après deux défaites aux élections présidentielles, apparaissent soupçons de corruptions, accusations de viol par sa propre fille, et alliances controversées. Pourtant depuis 2007 il est de nouveau à la tête du pays. Et si depuis il s’est illustré par quelques avancées en faveur notamment d’un peuple moins pauvre. Ce n’est plus la lutte contre l’impérialisme américain, les inégalités sociales et les souffrances du peuple nicaraguayen que le gouvernement défend. Mais bien le maintien de son pouvoir et de la terreur instaurée par ses miliciens.

Cela fait 3 mois que le duel entre le peuple nicaraguayen et l’autocratie Ortega a commencé. C’est suite à une réforme visant à augmenter les contributions des employeurs et salariés et à baisser de 5 % le montant des retraites, que les manifestations ont débuté. Toutes pacifiques et non armées, elles furent immédiatement réprimandées par le sang.

Suite aux nombreuses mobilisations, le projet de réforme aurait été abandonné, mais il est trop tard, les actions violentes menées à l’encontre des manifestants témoignent de la fièvre dictatoriale qui a envahi le pays. Et c’est un peuple en bon-droit qui exige la démission d’Ortega. Celle d’un président et de sa compagne, qui chaque jour s’enfoncent un peu plus dans le trône du despotisme.

En témoignent les deux « haut lieux » de résistance populaire, que sont, l’Université de Managua et la ville de Masaya dites « La Rebelle ». Non loin de la capitale nicaraguayenne, cette ville de 150 000 habitants a été prise d’assaut mardi dernier par une armée de policiers et miliciens paramilitaires lourdement armés. Abattant d’un déluge de balles les barricades de fortune, des jeunes résistants se disant prêts à mourir pour un « Nicaragua libre ».

Selon les témoignages récoltés par l’AFP, "une chasse sans discrimination a été lancée contre le peuple, il y a des raids sur les maisons, ils enfoncent les portes, ils jettent les gens et leurs affaires dans la rue".

 

"S'il vous plaît, ne tuez pas mon frère", voilà les paroles d’un enfant de 5 ans suppliant les miliciens encagoulés.

 

Les journalistes eux, ont été contraint de fuir, essuyant des tirs de l’armée d’Ortega, il reste notamment de l’attaque la vidéo bouleversante des jeunes de Monimbo, témoignant d’une mobilisation meurtrie mais noble de ses sacrifices, et prête à verser leur sang encore, pour la liberté.

Agitant le drapeau rouge et noir du Front sandiniste de libération nationale, faisant le V de la victoire ou levant le poing, les miliciens quant à eux, célébraient le succès de leur opération de mardi. Pour ce qui est de l’opposition politique, la méthode est différente, en témoigne l’initiative de Medardo Mairena, qui tentant un dialogue avec le gouvernement fut accusé mardi de « terrorisme, crime organisé, assassinat et tentative de saper l'ordre constitutionnel du pays ».

Quant à la vice-présidente, Rosario Murillo, elle a déclaré à la presse ; « Nous proclamons notre victoire, notre avance sur ces forces obscures, diaboliques, qui pendant trois mois ont frappé et confisqué la paix » il ne reste donc chez cette femme, compagne de Daniel Ortega, plus une once de poésie. Alors qu’on nous annonce plus de 300 morts et 2000 blessées. Cela n’était pas arrivée depuis la guerre civile de 90. Je finirais cet article sur l’hymne nicaraguayen, dans l’espoir que bientôt, le peuple s’exclame à nouveau, louange pour leur beau pays…

 

Salve a ti, Nicaragua. En tu suelo
ya no ruge la voz del cañón,
ni se tiñe con sangre de hermanos
tu glorioso pendón bicolor.


Brille hermosa la paz en tu cielo
nada empañe tu gloria inmortal,
que el trabajo es tu digno laurel
y el honor es tu enseña triunfal.

 

 

 

Théo Bouffay pour L’incongru 19/07/18

Facebook vend nos mémoires.

Mauricio Macri, tireur d'élite argentine!

Après avoir réprimé violemment une grève générale en avril dernier, joué à Robin des Palaces avec les impôts, volé des sous sous pour son papa, ou remplacé les frontières par des râpes à fromage, le président argentin a trouvé le nouveau héros national, un policier ayant abattu un voleur en fuite!

Poutine à la conquête de l'Europe

 

Ah, Vladimir Poutine, jeune soviet d'une famille d'ouvriers modestes, garçon turbulent et violent de Leningrad, repris par sa maîtresse d’école, rêve dès ses 16 ans de rejoindre le KGB (en vain). Pour accomplir son destin de James Bond bolchevique, il se marie afin d’être envoyé en mission en Allemagne, tel un véritable agent secret de la paperasse et des fourberies. C'est dans les années 90, après avoir fait la démonstration d'une loyauté sans faille, qu'enfin il est repéré et s’apprête à connaître une ascension fulgurante. En effet, il devient urgent pour les grandes richesses de la Russie de laisser Boris Eltsine, vieil amateur de vodka à une retraite bien méritée, et de trouver un nouveau pantin fidèle et serviable, à savoir Vladimir, encore en vacances à Biarritz. On ne va pas se mentir, ce n'était pas l'idée du siècle, et il s'est avéré que le meilleur manipulateur reste Vladi, qui mit aux financiers un superbe OKURI ASHI BARA, remarquablement exécuté du fait de son long passé de judoka, mettant, je le concède, plus en avant son TAI (force du corps) que son SHIN ( sens de la moralité et de l'esprit). Le voilà donc à la plus haute place du Kremlin. Il devient urgent pour Poutine n'ayant pas ton temps, d'affirmer son pouvoir, dans un pays où, aux yeux du peuple, il reste assez peu connu. Et je ne parle pas ici des 1,3 millions d’âmes mortes ayant servi à bourrer les urnes. Il fut ensuite réélu en 2004 avec un peu moins de 75% des suffrages. On peut donc considérer que sa politique quelque peu propagandiste et sa démocratie à géométrie variable ont su s'ancrer avec succès dans le pays des Tsar. Mais alors qu'en est-il de son image à l’étranger ? En France, par exemple, qui, parmi nos hommes politiques et nos concitoyens est le plus Poutiniste ? Le Pen ou Mélenchon ? Fillon ou Morano ? Ton grand-oncle amateur de bon vin ou la jeunesse identitaire en quête de virilité ? Une chose est sûre, c'est le nouveau cheval de bataille du Président russe et de ses fidèles adulateurs Bachar, Donald et j'en passe, prêts à suivre aveuglément Vladimir torse nu sur son ours, en croisade pour conquérir l’Europe, entre deux tours de Formule 1, d'une partie de chasse en Sibérie, ou à bord de son sous-marin.

 

Bon, tâchons d’être un peu sérieux afin de traiter au mieux ce sujet quelque peu belliqueux...

 

Dans ces heures sombres pour le peuple occidental, dans la crainte du terrorisme et du fanatisme de tout bord, sous le poids de la crise économique, du chômage et du dégoût politique, en ces temps de suspicion collective, de replis communautaires et d'une montée du populisme et de l'euroscepticisme, n'est-ce pas là l'opportunité rêvée de tout dirigeant assoiffé de conquête ?

 

Après avoir su tromper les grands financiers russes à la tête du Kremlin, pour ainsi obtenir les pleins pouvoirs sur la Russie, entre exécutions d'opposants, élections truquées et propagande à excès, n'est-il pas venu le temps pour Poutine de poursuivre cette volonté maladive et revancharde de pouvoir sur son passé ?

 

À l'aube d'une menace grandissante de 3e Guerre Mondiale, poussée par une mondialisation toujours plus fratricide et assassine pour l'environnement, par la prise de pouvoir de Donald Trump, grand admirateur de Vladimir qui a droit aujourd’hui à ses propres poupées russes à son effigie, n'est-on pas en droit de se demander quelle décision militaire prendra le nouveau président américain en cas de conflit international ? Suivra-t-il une armée russe déjà préparée à l’hypothèse d'un conflit nucléaire ?

 

Toutefois, ce ne sont que des suppositions, alors parlons concrètement.

 

 Oui, la conquête de l’Europe a commencé, et avec les armes qui sont celles de notre temps: la technologie, et la communication.

 

Elle débute ainsi par l'Est, où déjà la Bulgarie, membre de l'Union Européenne depuis 2007, a mis à sa tête Roumen Radev, assurément pro-russe, tout comme son collègue de Moldavie Igor Dodon, renforcée par les liens commerciaux qui les unissent et mise à mal par les dernières sanctions prises à l’encontre de la Russie.

 

Mais ne sont pas touchés que ces pays frontaliers. On remarque ainsi une parole poutiniste se déployer sur les grandes puissances occidentales, sur ces nouveaux « médias libres » que sont les réseaux sociaux et Internet. En effet après l'affaire de piratage des mails d'Hillary Clinton, et la suspicion d'une élection truquée, on voit se développer une armée de Hackers et autres Trolls à la solde de la Russie, de médias alternatifs tels que Russia Today traduit en anglais, en espagnol, arabe et français, ainsi que des web tabloïds subversifs comme Spoutnik, traduit lui en 35 langues dans le seul but de diffuser la parole russe sur le territoire occidental.

 

Ainsi, ces 80 médias russophones s'adressant aux compatriotes et aux amis de la Russie à l’étranger ( environ 30 millions repartis dans 97 pays) assurent à Poutine une efficacité de communication foudroyante, tout particulièrement chez des cibles privilégiées telles que le Royaume-Uni.

 

La Russie met en avant des valeurs conservatrices autour de la famille et du patriotisme, ainsi que la promotion de la religion chrétienne, et mise ainsi sur la montée du populisme et des partis d’extrême droite aux sensibilités communes pour s'allier à elle, et trouver les soutiens divers dont le gouvernement pourraient avoir la nécessité.

 

Théo Bouffay

 

La Marche des Femmes

 

Le 21 Janvier dernier s'est déroulé la marche des femmes tout autour du monde en contestation contre… Allez, devine.

 

C’est ça, Donald Trump (pour changer quoi). Ce dernier avait tout au long de sa campagne été sexiste : on a tous d'ailleurs déjà entendu l'enregistrement vocal dans lequel Trump disait qu'il fallait attraper les femmes par la chatte. (« Grab them by the pussy »). Entre deux remarques racistes et islamophobes il critiquait les femmes, les rabaissait à un rang secondaire, comme des objets appartenant aux hommes et n'ayant pour seule “fonction”, s'occuper des enfants à la maison et d'attendre que le mari rentre du travail. Bienvenue au Moyen-Âge !

 

Tout un concept, dépassé depuis déjà plusieurs décennies. Les femmes se sont battues tout au long du XXème siècle pour avoir de plus en plus de droits, partout dans le monde. La marche du 21 Janvier contestait l'arrivée au pouvoir de Trump et toutes les valeurs dégradantes qu'il avait représenté tout au long de sa campagne et qu'il continue d'affirmer avec ses premiers décrets à la Maison Blanche. Vous savez, celui contre l’IVG qu’il a signé entouré d’hommes. Cette marche se battait pour tous les droits que les femmes ont réussi à acquérir après de nombreuses manifestations comme celles pour le droit de vote ou encore le droit à l'avortement.

 

Les manifestants se battaient aussi pour la dignité des femmes plus généralement. Mais après avoir été jugées sur leur poids ou encore la grosseur de leurs seins, Donald Trump est élu président ? Il n’y a pas un petit problème ?

 

Cette manifestation ne se composait pas seulement de femmes. Elles ont été, dans leur combat pour l'égalité, été aidées par les hommes. Récemment justement, le mouvement lancé par Emma Watson (Hermione Granger dans Harry Potter pour ceux qui sont perdus) nommé HeForShe, se bat pour que les hommes accordent plus d'importance à l'égalité homme-femme et l'assument fièrement. Ainsi ce sont 500 000 personnes qui ont manifestés dans les rues de Washington, mais aussi à Los Angeles, New York, en France et dans d'autres pays.

 

Aujourd'hui les hommes affirment de plus en plus nombreux qu'ils sont féministes. Qu'ils n'acceptent pas la différence de salaire entre les deux sexes. Qu'ils n'acceptent pas que les femmes ne puissent atteindre les plus hauts postes administratifs malgré leur expérience. Qu'ils n'acceptent pas les propos misogynes du président des Etats-Unis d'Amérique. Ce n'est pas -comme certains le pensent encore- un combat pour avoir plus de droits que les hommes. Non. Le féminisme, c'est être en faveur de l'égalité pure et simple et elle ne s'exprime pas seulement dans les bureaux de vote. « Tous les hommes sont libres et égaux en droit ». Et pourquoi cette égalité promise aux hommes en 1789 est-elle si compliquée à accorder aux femmes ? Plus de 200 ans plus tard ?

 

Cette marche pose bien des questions: comment Trump a t-il pu être élu ? Pourquoi l'égalité n'est elle toujours pas totale dans des pays comme les USA ou même la France ? Pourquoi, après un siècle de manifestations et de revendications, devons-nous encore nous battre pour les droits des Femmes ? Cette société menée par des hommes qui se sentent menacés par une simple demande d'égalité n’est juste plus possible. Ce pays mené par un président qui traite les femmes comme ses objets ne peut se taire, et ne doit pas se taire. En 2017, les femmes ne devraient pas être des « putes » et les hommes des « Don-Juan ». Les femmes ne devraient pas être « vénales » et les hommes « amoureux ». Les femmes ne devraient pas être des objets et les hommes leur propriétaire. Cette marche existe pour rappeler à tous que rien n'est fait, que l'égalité est chaque jour un combat et que le plafond de verre qui existe entre les deux sexes n'a toujours pas été brisé. En 2017.

 

Et toi, tu es féministe ? Tu penses quoi de cette égalité homme femme ?

 

Mark Achard

La Fachosphère

 

Nous sommes tous un jour, tombés sur un cortège de commentaires coléreux à la suite d'un web article de « journaleux ». Je parle bien sûr de ces combattants autoproclamés, affichant fièrement leurs origines vikings, de « race blanche et judéo-chrétienne ». Placardant tantôt comme photo de profil un portrait du général de Gaulle (nouvelle idole d'une extrême droite en pleine dédiabolisation) tantôt de la « Sainte-Pucelle Jeanne d'Arc sauveuse de la mère-patrie » à qui l'on rend un hommage sans faille depuis 1988 aussi bien dans les bancs du front national (à grands coups de parapluie contre les « femi-nazies »), que ceux qui ont la nostalgie du régime de vichy.

Seuls défenseurs d'une invasion arabo-musulmane ces hommes de l'ombre (dissimulés derrières des pseudos pour leurs propres sécurités) combattent sans relâche les bien-pensants, la gauche caviar et autres médias vendus à la politique « UMPS ». Y préférant les réseaux sociaux, lieu d'expression d'une parole libérée, d'un déferlement de haine exacerbé...

Étendons-nous donc si vous le voulez bien à l’étude de cette sphère méconnue et de plus en plus influente.

Même si les premiers rassemblements de ce que l'on pourrait nommer la fachospshère remontent à 1984 sur certains forums crées par d'anciens membres du Ku Klux Klan tel que Tom Metzger, ce phénomène reste récent, ce n'est réellement que depuis quelques années que ce genre de compte s'est développés sur internet, pour atteindre les 97 000 j'aime sur la page Facebook d’Alain Soral, ou encore Marine Lepen grande gagnante avec son million de followers sur twitter.

 

Ainsi à travers de nombreux blogs, sites internets, mais surtout leurs millions d'activistes sur les réseaux sociaux, l’extrême droite remporte la bataille du web.

Avec des slogans nationalistes, identitaires, et parfois révolutionnaires, la fachospshère frappe fort et marque les esprits.

En témoigne le site bloc identitaire et sa devise « Immigration-islamisation, demain la remigration », une phrase à la fois simpliste et violente, qui atteste, une fois de plus de cette vague montante de l'islamophobie, une vague sur laquelle surf nombre de militants et qui semble être le nouveau cheval de bataille d'une droite plus ou moins « forte ». L'islamophobie n’était pourtant pas la préoccupation initiale de Fabrice Robert président du bloc identitaire et condamné pour diffamation et négationnisme.

Mais dans le domaine de l’antisémitisme le souverain incontesté de ces dernières années reste Alain Soral avec son site « Égalité et Réconciliation » et sa maxime « Gauche du travail, droite des valeurs » un appel à la « réunion » qui n'a rien de nouveau, mais qui n'en n'est pas moi redoutable. Alain Soral représente l’antisémitisme moderne, après un court passage par le parti communiste, il s'attaque à ce qu'il considère comme un communautarisme gay, juif et féministe, il se lie ensuite d'amitié avec Dieudonné (vis unita fortior), puis se lance dans son propre engagement politique après avoir quitté le FN.

Il a ainsi connu plus d'une dizaine de condamnations ces dernières années, et est encore sous le coup de deux procédures, pour incitation à la haine raciale, diffamation et antisémitisme. Pourtant Égalité et réconciliation reste le premier site web politique en d'audience avec 8 100 000 visiteurs au mois d'octobre 2016.

En deuxième position nous avons Fdesouche autre site d’extrême droite de plus en plus influent et salué par des cadres du front national, avec ses 4,5 millions de visiteurs par mois. En 2005 le

site est créé sous la forme d'un blog livrant le quotidien d'un français de souche parisien, aujourd'hui il se concentre sur le relais d'informations généralistes, d'articles sélectionnés pour leurs sujets sur l’immigration, l'islam, l’éducation et les violences urbaines. Il s'assure enfin de ne jamais expliciter clairement leurs opinions politiques (mais je vous le concède pas besoin d’être Captain Obvious pour en déduire la nature). Enfin dernière info assez cocasse, le petit chenapan, propriétaire du blog se nommerait Tilak Raj dont le siège social est basé à New Delhi, une pensée pour les nombreux vikings normands, pensants s'adresser à un François de Souche inexistant.

Ces deux sites restent les plus influents en France actuellement, pourtant ils sont bien loin d’être seuls, vous pourrez aisément tomber sur d'autres de leurs « confrères », tels que ; « Salon Beige », « Nouvelle-France », « Riposte laïque » et autres « rassemblement bleu marine » et « polemia ». Même si leurs sensibilités politiques divergent (nationalisme, négationnisme, islamophobie, catholiques intégristes ou encore révisionnistes et souverainistes) ils sont tous portés par une même folie, la haine.

En conclusion n'oublions pas que la victoire de Donald Trump n'aurait sans doute pas pu avoir lieu sans sa médiatisation à la suite de ses nombreux tweets subversifs et provocateurs.

La Fachosphère n'est donc pas un mouvement à prendre à la légère, car les réseaux sociaux sont aujourd'hui un lieu privilégié et facile d’accès pour de nombreux militants, place d’échappatoire d'une profonde rancœur, d'un discours raciste banalisé.

Pour aller plus loin : le livre « La Fachosphère » de Dominique Albertini et David Doucet.

 

 

Théo Bouffay